Le harcèlement, comme toute relation toxique – qu’elle soit suivie de violences physiques ou non – effondre nos besoins fondamentaux d’appartenance, de reconnaissance, d’écoute et de sécurité.
Être considéré(e) comme un membre à part entière d’une famille, d’une tribu, d’un projet et plus largement de la communauté humaine est aussi essentielle et vitale que se nourrir et avoir un toit au-dessus de la tête.
En jouant sur les ressorts de la honte, du rejet et de la culpabilité, le(s) harceleur(s) active(nt) nos peurs les plus primaires.
La culpabilité que ressentent les victimes d’avoir été mises en échec dans leurs aptitudes à défendre le périmètre de leur intégrité morale et physique les conduisent trop souvent à agir de concert avec les harceleurs puisqu’elles deviennent à la longue leur propre bourreau en cultivant une autocritique délétère.
L’intimidation exercée par les auteurs de harcèlement – crier fort, menacer, encercler, humilier – a justement pour fonction de « figer » leur « proie » et ainsi, d’empêcher toute tentative de se soustraire à la menace, soit par la lutte, soit par la fuite.
C’est ici que THERACORPS agit. En mobilisant les ressources du corps à se redresser, relever la tête et faire respecter son espace corporel, nous ré-engageons l’instinct guerrier et l’agressivité naturelle de préservation mis en suspens par un figement répété.
Il est également essentiel dans pareil drame de faire interagir plusieurs intervenants afin d’entraîner durablement ce processus de reconquête d’une souveraineté intérieure :
- Apprendre par exemple à se défendre en pratiquant un art martial ou la boxe pour exprimer efficacement et encadrer son agressivité naturelle.
- Déjouer les pièges de la culpabilité qui n’aura pas manqué de corrompre le narratif personnel, familial, religieux ou racial en consultant un(e) psychologue est un atout essentiel de cette démarche sur le long terme.
- Prendre des cours sur la gestion des conflits ou de théâtre pour réajuster sa posture, son maintien, son expressivité…
« Apprendre à se connaître et parfaire son esprit sont les plus grandes tâches d’un guerrier. »
Don Juan Matus, chaman yaqui